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Discours de Murielle Magellan, marraine du Festival Virtuel de La Nouvelle 2018

Photo du rédacteur: Patricia RICORDELPatricia RICORDEL

Dernière mise à jour : 9 sept. 2022


Ailleurs, et pourtant…

Quand Patricia Ricordel m’a sollicitée pour être marraine de son Festival Virtuel de la Nouvelle, j’ai été touchée à plus d’un titre. D’abord, parce que j’apprenais que j’avais été décisive, il y a des années, dans son désir d’écrire, ensuite parce qu’elle m’avouait que, depuis tout ce temps, elle ne m’avait pas quitté des yeux et s’était tenue informée de mes écrits, enfin parce qu’un Festival Virtuel de la Nouvelle a quelque chose du village d’Astérix au milieu de la marée romaine qu’est notre monde efficace et commerçant. Une nouvelle est très (trop) rarement éditée, et vous en écrivez quand même… La classe.

Alors, j’ai dit oui, bien sûr. Evidemment.

J’aime la nouvelle. C’est une forme complexe qui me fait penser, à sa façon, à mes premières amours, à savoir les chansons : Créer un monde en peu de temps, trouver sa langue sans s’installer, sa musique, poser ses personnages, leurs enjeux, leur psychologie dans un format ramassé, concis ; et, lorsqu’il s’agit d’un recueil, identifier le fil invisible, le souffle commun, qui feront l’unité, l’harmonie, la tension, comme l’auteur compositeur qui cherche l’homogénéité de son album.

Ma dernière lecture de nouvelles est récente. Il s’agit de l’acidulé Des hommes sans Femmes de Murakami. Je me suis régalée à chacun de ses portraits, doux, sensibles, tendres. Je fermais chaque texte avec tristesse mais la joie de retrouver encore, très vite, une autre histoire, l’emportait. Où l’auteur allait-il m’amener cette fois ? Certes, lire l’œuvre d’un écrivain peut créer cette curiosité aussi, mais avec la nouvelle, l’enfant-lectrice que je suis n’a pas à attendre la prochaine publication ! C’est tout à l’heure que je serais conduite ailleurs, et pourtant… Cet ailleurs est un voisin fraternel, une musique connue pas si éloigné de la nouvelle précédente. Un plaisir profond.

Alors oui, quand j’ai refermé ce texte, je me suis réjouie que des écrivains, et pas des moindres, ne se privent pas de cette forme. Cette forme que vous allez explorer, ici, et nous offrir, sous la protection de Patricia, et pour notre plus grand bonheur.


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